CHATEAUX-FORTS EN PALATINAT

De l'an 1000 au XIIe siècle

Le n°23 (septembre 2002) de la Revue Châteaux-Forts d’Europe est consacré aux châteaux de l’an Mil au milieu du XIIe siècle en Palatinat. Le thème de cette étude était celui du 2e Congrès Castellologique (Kaiserslautern) en mai 1995. Cinq sites de montagnes ont été identifiés comme châteaux-palais impériaux. Un seul d’entre eux, Trifels, est un établissement de sommet. Les autres occupent des éperons inclinés, de forme plus ou moins triangulaire. Ces sites sont organisés sur des plans semblables quoique de date différente.

      La chronologie des murs peut se baser sur des éléments peu ordinaires. Certains des plus anciens châteaux sont défendus par des enceintes faites de blocs bruts assemblés à sec. Certains tronçons sont jointoyés avec du mortier de chaux dans une technique antique encore en usage au début du XIe siècle. Les maçonneries plus régulières du XIe siècle sont chaînées avec des pierres à taille décorative ; cette particularité est bien repérée sur plusieurs sanctuaires conservés dans la région. Les murs du début du XIIe siècle sont en petit appareil irrégulier bien repérable grâce à plusieurs édifices bien datés. Enfin, les châteaux du milieu du XIIe siècle se signalent par la présence de très gros blocs de bossages.

      Pour trois des monuments examinés, l’histoire est inconnue par des sources directes. Leur nom même est devenu anonyme. Ces châteaux ont sans doute été transférés sur d’autres sites. Les déplacements, assez fréquents, s’accompagnent parfois du transport du nom à la nouvelle implantation, ce qui semble être le cas ici.

      On ne connaît que de façon très fragmentaire l’organisation des châteaux de montagne du XIe siècle. C’est un puzzle incomplet dont les éléments sont répartis sur plusieurs sites. Les châteaux-palais de montagne du XIIe siècle sont mieux appréhendés. Ils ont de nombreux points communs entre eux et aussi avec les grands palais, résidences impériales, élevés en bordure de villes. Parmi les éléments remarquables, on trouve les donjons cylindriques en bossages. On entre dans une grande enceinte par un portail soigné, parfois décoré, placé en retrait dans un défilement formé par deux retours de courtines. A l’enceinte est adossé un palais d’au moins deux niveaux ; il est éclairé par des arcades à colonnettes et chauffé par une cheminée murale décorée. Ces architectures sont d’abord mises au point en des représentations symboliques par des imagiers de la propagande impériale avant d’être réalisées en maçonnerie.

 

83 illustrations, photos, gravures et plans.

 

Les auteurs : Charles-Laurent SALCH, Walter HERRMANN

 

Autres numéros de la Revue

 

 

 

La revue Châteaux-forts d'Europe

Accueil

Bulletin de commande

Prochains numéros

Les auteurs
 
 

Demande d'informations

Les liens