Logis seigneurial en Normandie
du XIIe au XIVe siècle

Le n°2 (juin 1997) de la Revue Châteaux-Forts d’Europe est consacré à l’aspect du logis et de la grande salle seigneuriale aussi bien dans les grands châteaux aristocratiques que dans les manoirs et les maisons-fortes. C’est le propos du 3e Congrès Castellologique.

La mise en scène des habitats nobles a produit différents modèles. La distinction ne s’arrête pas entre le logis dans un bâtiment nettement séparé de la grande salle et le bloc qui réunit les deux éléments. Certaines salles sont à l’étage tandis que d’autres sont de plain pied. Les archétypes de ces logis remontent sans doute au IXe siècle et ils se poursuivent jusqu’au XVIe siècle dans les petits manoirs. De la technologie de la charpente apparente résulte entre autre la transformation de la grande salle à trois nefs en une halle à deux nefs ou à nef unique. Parmi les autres éléments qui sont quelque peu inhabituels, il faut mentionner le foyer central à feu ouvert (au lieu de la cheminée murale), une aire surélevée en estrade, ainsi que les fenêtres haut placées qui donnent un jour tombant comme dans une église.

Une similitude de conception rapproche certains édifices du nord-ouest de la France de ceux de l’Angleterre méridionale. Malgré cette communauté anglo-normande, l’aire de diffusion de certains de ces types n’est pas aussi nette. Anciennement, on les trouve aussi dans d’autres régions (Flandre, Picardie, Allemagne, Espagne). S’ils y sont abandonnés dès le XIIIe siècle pour les châteaux-forts et les réalisations palatiales, on peut tout de même en rencontrer des réminiscences jusqu’à la fin du Moyen Age dans des maisons-fortes en Bourgogne et en Champagne.

Glossaire, 75 illustrations, photos, gravures et plans.

 

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